Pierre Carriou, l’irréprochable

 


                                                        Photo d'Alexandre CK


Depuis maintenant un quart de siècle que je côtoie des Misters de tous les Comités, je n’ai jamais éprouvé aussi vivement que devant Pierre la sensation tenace de me trouver en face de l’incarnation du « gendre idéal », version irréprochable.

Il est également, à mes yeux, l’archétype de sa génération qui produit tant de jeunes pleinement et sainement ambitieux portés par leur dur désir de réussir, d’une réussite aussi visible que possible, éclatante, très largement médiatisée, au quotidien, sur leurs réseaux sociaux où il sait varier ses contenus avec brio.


 A 21 ans, Pierre, cet étudiant en marketing digital dans une école parisienne, a décroché l’été dernier un poste d’alternant dans une jeune start-up de Neuilly qui vend des voitures de grand luxe. Cette entreprise a été très sensible à son titre de Mister Bretagne avec ce que cela valide d’une « capacité à se mettre en avant » puisqu’elle recherchait un ambassadeur et lui a confié d’emblée un poste à responsabilité qui tient à la fois du directeur de communication et du DRH. 

                                                                

Alors que sa mère était plutôt encline à le chouchouter, il a été élevé à la dure, dans sa Bretagne natale, par un père couronné d’un grand succès dans la culture des fruits et légumes qui lui imposait de longues journées de travail non rémunérées (mais avec un scooter à la clé à la fin de la saison)  à cultiver des tomates pour l’endurcir et lui donner le sens de l’effort et du travail rigoureux. 


Peu disposé aux études générales à l’origine, il a bifurqué dès la Seconde vers un Bac Pro commercial, caracolant enfin en tête de classe après avoir été longtemps abonné au fond du classement et obtenant son Bac avec une Mention Bien avant d’enchainer sur un BTS.



Longtemps sage comme une image, timide à l’excès, quasi mutique, très solitaire, il a commencé à se révéler à lui-même en se mettant à la musculation, à ses 15 ans, et de manière plus décisive encore en se lançant, quatre ans, plus tard, dans les concours de beauté où il a pu enfin donner sa pleine mesure. 

Aujourd’hui, je peux en témoigner, il se montre aussi à l’aise dans les pump rooms du Top de Colmar, où il a accompagné au printemps dernier son cousin Antoine que je vous ai présenté sur ce blog, que dans une soirée parisienne ultra-chic au Musée de Baccarat privatisé pour l’occasion d’un gala de mécènes.

Toujours souriant, ouvert aux autres, modeste et positif « H24 », à l’écoute, avide d’expériences inédites et de nouveaux contacts, soucieux sans cesse de sortir du lot en se montant en gamme.


Alors que l’immense majorité des ceux de son âge ne voient pas plus loin que le bout de leurs abdos, Pierre pense toujours «au coup d’après » comme lorsqu’il a effectué un stage dans une boutique de vêtements où il a pu obtenir un costume Pierre Cardin pour briller en concours.

 



 

On sent nettement poindre en lui un entrepreneur prêt à fonder sa propre boite, à s’y investir corps et âme, à y surperformer. Pour l’heure il multiplie les partenariats valorisants, comme, tout récemment, avec la célèbre marque Prozis.


Il se couche très tôt, se lève fort tôt, s’entraine dur, ne compte pas ses heures, serre sa diète sévèrement ne laissant libre court à sa gourmandise naturelle que de manière exceptionnelle et pour des mets d’exception. Il aime le vrai luxe à la française, sans bling bling tapageur, les hôtels de grand confort et leurs spas.


 

Son secret réside sans doute, sous des dehors très lisses, trop peut-être, de ne pas subir la pression du standard dominant, capable par exemple, en école, de s’enfermer dans sa voiture tous les midis pour se nourrir à la gamelle selon les plus purs critères du Fitness qu’il adore et d’y piquer une petite sieste de 10 minutes. Cette absence d’instinct grégaire, ce refus net du moule majoritaire, ce sens du démarquage qui forcent le respect vont le porter haut. 



Il rentre tout juste des Philippines où il a représenté la France dans un concours de beauté international mettant en lice 35 Misters venus d’autant de pays étrangers, tous déchainant la ferveur des médias locaux et des groupies de BG leur offrant véritablement un accueil de rock-stars.

Nul doute que Pierre voudra retrouver bien vite cette ivresse et briller à nouveau d’un vif éclat hors de nos frontières…peut-être même là où on ne l’attend guère tant il a su toujours déjouer tous les pronostics.


 

Jérôme Pesqué (novembre 2022)

 


 

 


 

 




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